Les rencontres des transitions – Webinaire #10
Accueillir des volontaires en service civique sur des missions de réparation
Le 10 février 2025, de 18h à 19h

Accueillez des volontaires en service civique sur des missions de réparation !
Avec les témoignages Christophe Goddon du Repair Café de Lille Centre, Léa Corlobé et Sylvain Paillier, volontaires en service civique au Tri Porteur.
Cohérence porte actuellement un projet régional qui vise à faciliter la mise en place et la développement d’ateliers de réparation en Bretagne en y renforçant la participation des jeunes – notamment à travers le volontariat en service civique. L’association dispose d’un agrément qui lui permet d’impliquer des jeunes via le dispositif d’État du Service Civique (pour la réalisation de missions d’utilité sociale en contact avec les publics).
Cohérence accompagne donc à travers ce projet les organismes à but non lucratifs et collectivités dans l’accueil de jeunes « Volontaires en Service Civique ».
Nous recherchons donc des structures qui œuvrent sur des actions de réparation de type « repair café » et qui auraient l’envie de rejoindre ce projet en proposant une ou plusieurs missions de volontariat en service civique sur cette thématique. Ces structures seraient accompagnées gratuitement par Cohérence (exonération des frais habituels d’intermédiation pour l’accueil de volontaires : gestion administrative, recrutement, co-tutorat…) grâce à nos partenaires.
Ce webinaire sera l’occasion d’un échange à partir des fiches d’expériences produites par Cohérence entre structures intéressées par l’accueil de volontaires, structures qui ont accueillis et ancien-nes volontaires sur des activités de réparation.
Lien vers l’enregistrement de l’intervention : https://youtu.be/U0WUB1SEqfA
Retranscription de la séquence de questions avec le public
Les Repair Café étant des événements ponctuels, quelles sont les autres missions proposées aux jeunes pendant le reste de leur mission ?
Christophe Goddon (MRES*) : Il peut y avoir différents cas de figure, selon le profil des volontaires. Par exemple, un jeune peut être à mi-temps sur le Repair Café et mobilisé sur d’autres missions proposées par la MRES (aider à l’animation de Défis famille à énergie positive, sur la réduction de la consommation d’énergie, etc.). D’autres volontaires, à 100 % sur le Repair Café, participent évidemment à l’accueil mensuel, mais aussi à la communication autour des événements, à l’élaboration de documents style tutoriels de réparation, à d’autres animations, le recensement de structures de réparation etc.
* Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités
Parmi les missions confiées aux volontaires, y avait-il des missions transversales avec d’autres Repair Café sur le territoire ?
Christophe Goddon (MRES) : Dans notre cas non, mais ça serait envisageable. Il existe un réseau régional de Repair Café pour les Hauts-de-France. Les tutoriels produits par les jeunes en service civique accueillis chez nous ont été partagés au réseau via le site internet du réseau. On y retrouve aussi d’autres ressources, chartes des bénévoles et réparateurs, fonctionnement d’un Repair Café, etc.
Quelles sont les formations qui peuvent être proposées aux volontaires dans le cadre de leur service civique dans un Repair Café ?
Christophe Goddon (MRES) : Pour tous les volontaires en service civique la formation premiers secours (PSC1) est obligatoire. Chez nous, on propose aussi des formations thématiques autour de la réparation (ex. sécurité électrique).
Qu’est ce que cela implique pour la structure qui accueille des volontaires, d’un point de vue financier et sur l’accompagnement, quel temps d’engagement pour la structure ?
Christophe Goddon (MRES) : Le financement des volontaires est coporté par la structure et l’État. Chaque volontaire doit avoir un tuteur ou une tutrice, qui doit effectuer un jour et demi de formation obligatoire et gratuite pendant la durée de l’agrément de la structure. Sur l’engagement du tuteur ça dépend de la structure, mais le temps passé à l’encadrement est difficilement quantifiable.
Faut-il forcément des salariés dans l’association pour accueillir un jeune en service civique ?
Christophe Goddon (MRES) : Pas forcément. La MRES est tiers de confiance pour d’autres structures. Cela veut dire que la MRES peut suivre administrativement d’autres structures dans l’accueil de volontaires, dont certaines qui n’ont que des bénévoles, pour peu que ces bénévoles soient disponibles pour les volontaires.
Dans des perspectives de mise en réseau de Repair Cafés sur un territoire, est-ce qu’il serait envisageable d’avoir un.e volontaire en service civique affilié.e à une association, mais dont les missions couvriraient d’autres Repair Cafés qui ne sont pas forcément structurés en association. Qu’en serait-il de la question de l’assurance ?
Jean-Philippe Lissonde (Cohérence) : Il faut forcément une structure qui accueille officiellement le ou la volontaire et s’occupe de la formation, la définition des missions, l’encadrement, le financement. Après, la participation à d’autres événements Repair Café devrait être possible, l’assurance liée à l’accueil dans une structure suffisant à couvrir le ou la volontaire lors de ses déplacements dans le cadre de sa mission.
Dans le cadre de son nouveau projet associatif, Cohérence s’est fixée comme objectif d’accompagner les Repair Café de Bretagne avec notamment la possibilité d‘un accompagnement et d’une mise à disposition de volontaires en service civique pour les structures qui ne disposent pas de l’agrément requis.
Comment est-ce qu’une structure qui n’a pas l’agrément de service civique pourrait bénéficier de la mise à disposition de Cohérence ?
Solenne Boiziau (Cohérence) : Cohérence peut accompagner à la définition des missions, et fournir un espace pour accueillir le ou la volontaire dans les locaux de l’association à Lorient. Mais l’accompagnement au jour le jour et la formation devront pouvoir être assurées par l’association qui sollicite Cohérence, qui n’a pas d’expertise dans le domaine de la réparation et du réemploi.
Cet entretien est une synthèse des échanges qui ont suivi l’intervention. Les propos ont été adaptés afin de refléter l’essence des discussions tout en en facilitant la compréhension et la lisibilité.