communiqué de presse
COP 26 : Et si la solution passait (aussi) par les communes ?
Lorient, le 10 novembre 2021
A quelques jours de la clôture du grand show mondial et même si les engagements pris ne sont pas à la hauteur des défis, il est possible de dire que la Cop 26 présente des avancées.
Mais parlons d’abord des regrets
- L’absence de la Chine, même si elle a fait part de ses engagements, a plané sur la conférence en raison de son attitude belliqueuse des derniers mois.
- Les atermoiements des grands pays développés sur les engagements financiers pour combler le retard de développement des économies des pays pauvres. Où en sont les 100 milliards d’aides par an promises ?
- Le refus de la FRANCE de s’engager aux cotés des USA, du Canada, du Royaume Uni de la Chine à ne plus financer les investissements des projets de charbon et de gaz des pays tiers.
Quelle cohérence avec les déclarations du président français aux Nations Unies ? - Incohérence aussi soulignée par l’arrêt du tribunal administratif saisi par 4 ONG condamnant le gouvernement français pour « inaction climatique » et l’invitant à prendre les mesures adaptées dans les prochains mois.
- L’indifférence des parties prenantes au rapport des scientifiques sur l’ état de santé des océans, leur rôle joué dans le réchauffement climatique et l’efficacité des remèdes qui pourraient être apportés par les grands pays développés à qui incombe cette responsabilité .
- l’irréalisme de nombreux engagements pris à l’instar de l’Inde qui déclare 0 émissions de GES à l’horizon 2070 sans préciser les modalités.
Les points positifs
- Le retour des USA, imaginons la COP 26 avec la participation du prédécesseur de Biden et l’effet du leadership américain sur d’autres participants (le Brésil , le Royaume Uni… etc).
- Le réajustement des engagement de la COP 21 Même si L’Inde s’est laissé aller à un engagement fantaisiste pour 2070, elle a réajusté les engagements annoncés en 2015 en portant par exemple, la capacité des énergies non fossiles à 500 Gigawatts pour atteindre 50 % des besoins en électricité du pays à partir de ressources renouvelables.
Il reste que que les engagements enregistrés ne permettent pas de limiter le réchauffement climatique à 1°,5 sans un effort spectaculaire d’ici à 2030 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
Les raisons d’espérer
- L’importance de ces moments forts où les dirigeants des grandes nations sont obligés de prendre en considération sous la pression des scientifiques et de l’opinion publique l’enjeu du Climat et leur responsabilité dans ce défi. C’est aussi pour les organisations de solidarité Climat l’occasion de se faire entendre.
- La place prise par la jeunesse en Europe certes mais aussi dans le monde entier qui relaie les exigences des générations futures et témoignent de l’urgence d’agir.
- L’engagement de L’union européenne rappelée par la présidente de la Commission les 12 propositions adoptées en juillet dernier qui visent à faire des 27 le leader mondial en réduisant de 55 % les GES d’ici 2030. Cela passe par l’adoption de la taxe carbone aux frontières. Certes ce n’est pas encore gagné !
Et nous en Bretagne ?
Tout d’abord, nous appelons l’État à se mettre en cohérence avec l’accord de Paris, stopper le soutien aux solutions du passé (pétrole, gaz, pesticide, nucléaire, tout routier, …) et constituer un eco-systéme juridique et fiscale favorable aux transitions locales.
Les collectivités locales, sont en co-responsabilité de ce que nous devons faire collectivement et concrètement pour protéger les ressources naturelles, nos biens communs. Celles-ci sont en priorité les sols, l’eau, l’air, la biodiversité qui déterminent le fonctionnement des écosystèmes, source de notre alimentation et au final de nos conditions de vie.
Le réseau Cohérence1 en tant que groupe organisé de la société civile, a la responsabilité d’utiliser tous les moyens et leviers à sa disposition pour accompagner les élus des collectivités locales et les associations à protéger collectivement et concrètement les ressources naturelles, nos biens communs.
Nous souhaitons que ces transitions s’appuient sur les coopérations et la solidarité. Elles sont porteuses d’espoir pour la revitalisation économique des territoires ruraux et des villes (énergie, bâtiments, transports, circuits courts…), et globalement de tous les projets collectifs qui redonnent du sens aux « communs » dans notre société.
C’est dans cet esprit de coopération que Cohérence lance a appel aux associations et collectivités pour établir un partenariat collaboratif et participatif pour élaborer des programmes d’actions locaux « climat-air-énergie » en s’appuyant sur Climat Pratic.
Climat Pratic est un outil d’aide à l’élaboration et à la mise en place d’une politique « climat-airénergie ». Promu par l’ADEME, cet outil permet de guider les territoires pas à pas pour définir un programme d’actions « climat-air-énergie » adapté à leur territoire.
Et car la coopération et l’engagement local sont pour nous les premières clés des transitions, nous avons décidé d’organiser dans le cadre de notre assemblée générale, mercredi 24 Novembre à 18h30, une conférence en ligne sur le thème « Vers des Conventions Citoyennes Locales pour le climat ? ». Nous vous invitons à y participer en vous inscrivant sur notre site www.reseau-coherence.org
Contact :
Réseau Cohérence
65 rue edouard beauvais – 56100 Lorient
contact@reseau-coherence.org – 06 73 21 06 66
www.reseau-coherence.org
1Le réseau Cohérence regroupe plus d’une centaine de membres (associations d’agriculteurs, d’artisans, de consommateurs, de défenseurs de l’environnement, d’acteurs de la santé) en Bretagne. Il s’est fixé pour tâche essentielle, la promotion d’un développement durable et solidaire, c’est à dire d’une économie au service des hommes et de leur avenir dans un environnement préservé. Son action a été, en 2011 et en 2014, reconnue par le Trophée du développement durable breton. Le réseau siège au Ceser de Bretagne.