Il est de bon ton de rendre hommage en ces temps difficiles aux héros hospitaliers , aux travailleurs de l’ombre …aux agriculteurs qui bravent la pandémie pour continuer à nous nourrir.
Cet hommage appuyé n’est pas sans interroger lorsqu’il émane de groupement de professionnels ou d’industriels qui prospèrent sur la production de masse. Ouest-France du 8 avril dernier titrait « un système alimentaire robuste et résilient ». Une ode à l’agriculture bretonne et j’allais dire à ses sous traitants. Bien mal nommés puisque ce sont eux qui tirent le meilleur profit tant de l’exploitant agricole que de l’employé de l’abattoir. « Nos filières assurent leur mission, une alimentation de qualité pour tous, la Bretagne nourrit aujourd’hui l’équivalent d’un français sur 3 » ( sans compter l’excédent de la balance commerciale qu’elle génère) mais par pudeur les auteurs n’en ont pas parlé.
« Ils parient sur la qualité et persévèrent dans l’amélioration pour produire une alimentation qui soit bonne saine et sure… Il serait préjudiciable qu’à l’avenir cette capacité soit remise en cause et de dénoncer le dénigrement agricole et alimentaire des idéologues ecologisme et antispécisme ». Pour en appeler, pour conclure au dialogue avec les consommateurs.
Marc Pouvreau
Trésorier du Réseau Cohérence