Les associations de protection de la nature demandent à la Région des règles fortes et ambitieuses pour engager la Bretagne vers une transition écologique et solidaire

Les associations de protection de l’environnement regroupées au sein d’un Collectif pour une transition Écologique et Solidaire de la Bretagne se sont exprimées sur le projet de règles qui s’imposeront aux collectivités lors de la validation du nouveau Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET). Leur réponse communiquée aux services de la Région demande à l’instance régionale d’affirmer réellement sa volonté d’aller vers une rupture pour faire face à l’urgence climatique.

Cela fait 2 ans que la Région Bretagne a lancé la Breizh Cop, qui a pour objectif d’associer les acteurs du territoire à la révision des politiques publiques régionales en matière de transition écologique et solidaire. Cela se traduira entre autres, par l’adoption d’un nouveau schéma régional qui imposera aux collectivités de nouvelles règles pour l’aménagement du territoire breton. Après un point d’étape important fait lors de la semaine « la Bretagne s’engage pour le climat » à Saint-Brieuc en juin dernier, le calendrier de travail s’accélère et le projet des règles régionales initialement prévues, est passé au crible des collectivités.

Nos associations font remarquer que le document actuel s’en trouve fortement affaibli dans ses ambitions. Elles en appellent à la responsabilité des collectivités, pour rester exigeant sur les objectifs de transition écologique et solidaire et sur les enjeux climatiques pour la Bretagne, sans perdre le cap. Nous alertons la Région : A vouloir devenir trop consensuel, le document qui en résulte pourrait perdre une partie des moyens nécessaire à réaliser ses objectifs. Le Président de la Région a promis des espaces de dialogues pour une rupture négociée si les nouvelles orientations ne faisaient pas consensus, nous attendons donc encore du dialogue et des avancées.

Les mobilisations citoyennes pour le climat et les enjeux environnementaux sont de plus en plus soutenus, nos élus doivent y répondre. Pour nos associations, il est fondamental :

  • D’afficher clairement l’ambition environnementale du SRADDET et les résultats attendus ;
  • De définir des cibles et des règles intégrant de manière différenciée les mesures d’évitement, de réduction et de compensation et de rappeler, avant la définition des règles, la logique « Éviter, Réduire, compenser » 
  • Que les règles présentées apportent les moyens d’atteindre réellement les objectifs du SRADDET et de les territorialiser ;
  • D’identifier comment se traduira la transition Écologique et Solidaire dans la future politique du Conseil Régional.

D’autres remarques plus détaillées sur la rédaction des 39 règles ont été transmises, exigeant systématiquement que les enjeux de protection de la nature, de notre santé et de notre cadre de vie soient rendus prioritaires.

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2 réponses à Les associations de protection de la nature demandent à la Région des règles fortes et ambitieuses pour engager la Bretagne vers une transition écologique et solidaire

  1. CHENEBEAU Michel dit :

    Bonjour,
    PIB ou CO2, il faut choisir, c’est le titre de la dernière conférence de Jean Marc Jancovici, polytechnicien, expert en énergie et membre du haut commissariat pour le climat récemment mis en place par Emmanuel Macron. (disponible sur Internet).
    Peu d’hommes politiques et de citoyens, ont compris que le développement (as usual) comme d’habitude était incompatible avec la transition énergétique. Il faut également avouer que le développement (dit) durable a été un enfumage de 1ère classe, il a tout juste permis de limiter la progression du CO2. Voir à ce sujet le dernier rapport du HCC et les études du shift projet à ce sujet :
    https://www.hautconseilclimat.fr/rapport-2019/pdf/

  2. CHENEBEAU Michel dit :

    En complément à mon premier commentaire, voici ce que disait récemment l’économiste (jésuite) Gaël Giraud. Ce passage parle des sociétés privées, mais il en est de même du pouvoir politique qui vise la prochaine élection :
    Pourtant, aujourd’hui, tous parlent d’investissements durables, tous disent vouloir une finance durable. Qu’en pensez-vous?
    Malheureusement les investissements verts et durables sont devenus une marque publicitaire. Tous disent vouloir aller dans cette direction, c’est la politique du “green washing” pour faire croire que l’on est écologiste et acquérir des soutiens. Mais en vérité, il n’est pas possible pour le secteur privé en Europe de payer les investissements pour la transition écologique. Le secteur privé est en effet très endetté, à un niveau bien plus haut que celui des États.

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