Comment en Bretagne ne pas nous sentir concernés par le récent rapport du Giec qui annonce une augmentation continue du niveau des océans. Déjà les débordements sur les quais de Landerneau se multiplient alors imaginons ce que deviendra le centre ville dans l’hypothèse de l’élévation du niveau de la mer qui pourrait atteindre plusieurs dizaines ce centimètres dans un avenir proche et s’approcher des 1 mètre à la fin du siècle si l’accélération se poursuit. Une élévation dont l’effet serait encore renforcé par l’amplitude des marées et la force des tempêtes dans notre région. Or c’est sur cette trajectoire que nous nous maintenons. L’observatoire climat-énergie, organisme officiel, vient de publier les chiffres de la transition énergétique et climatique de la France pour 2018. Ils sont dans le rouge avec un bilan dépassant de 4,5% l’objectif correspondant aux engagements de la France à la COP 21 et aucun changement radical ne semble s’annoncer. C’est aussi la trajectoire qui est la nôtre dans notre communauté de commune où aucun plan climat énergie n’a encore été élaboré. Les jeunes générations qui se mobilisent en ce moment l’ont bien compris qui savent qu’elles devront affronter cet avenir si la dérive se poursuit. Le mépris affiché par le chef de l’État à l’égard de leurs manifestations n’y changera rien. Allez manifester en Pologne contre les centrales à charbon leur dit-il. C’est oublier que lui même et son gouvernement envisagent toujours de financer l’entreprise Total, à raison de 40 millions d’euros par an, pour le projet climaticide d’une centrale électrique à gaz émettant un million de tonnes de CO2 chaque année à Landivisiau. Chacun sent la nécessité d’orienter son mode de vie vers un comportement plus sobre même si cela doit nécessiter des efforts. Comment accepter, sans manifester son opposition, que dans le même temps l’État soutienne un projet inutile qui va à l’encontre de la lutte nécessaire contre le dérèglement climatique et renie les positions affichées par la France dans les instances internationales. Nous sommes à présents informés, personne ne pourra dire qu’il ne savait pas et en particulier celles et ceux qui malgré l’évidence soutiennent ce projet ou qui préfèrent l’ignorer.
Association S-eaux-S