« Jean-Marie PELT, mon ami Jean-Marie n’est plus ! Il nous a quittés juste avant Noël après plusieurs mois d’épreuves.
Notre première rencontre remonte à 1972 et, depuis, notre amitié n’avait cessé de croître. Nous nous téléphonions très souvent et je me faisais toujours une joie de l’appeler. Ses avis de scientifique m’étaient précieux mais, plus précieux encore, ses avis sur les questions d’ordre éthique et spirituel que nous ne pouvons pas ne pas nous poser…
Doux et pacifique, ouvert et tolérant, attentif au message de François d’Assise, il se montrait soucieux de réconcilier science et foi dans une démarche aux antipodes des théories créationnistes vis-à-vis desquelles il se montrait sévère.
La nature n’était pas pour lui le monde de la jungle comme certaines approches qualifiées de darwinistes veulent nous le faire croire. Il aimait la contempler et il la voyait surtout comme un lieu de mutuellisation, de symbiose, de synergie, de coopération… comme devrait l’être la société des hommes.
Lui qui a écrit La Terre en héritage 1 nous lègue quelques soixante ouvrages dans lesquels nous pourrons, longtemps encore, nous inspirer pour mener le bon combat : celui qui s’avère si nécessaire pour bâtir une société plus fraternelle, plus respectueuse de la vie sous toutes ses formes et donc libérée du consumérisme et du scientisme, ces dérives que toute sa vie, il dénonça avec force. »
Jean-Claude PIERRE
1 La Terre en héritage. Jean-Marie PELT. Fayard, 2001.