Le baromètre ayant fait l’objet d’un communiqué de presse, vous pouvez trouver le dossier de presse ici, ainsi que le communiqué de presse ici
Quimper 4 mars 2014
En préambule :
Notre actualité montre combien le processus démocratique est en panne… combien l’Europe démocratique et sociale est en grande panne !
La géopolitique des énergies fossiles, la finance spéculative, l’emprise d’une économie prédatrice sur le pouvoir politique, tout cela dessine une réalité très contraignante.
Heureusement quelques entreprises font résolument dans la responsabilité sociale et environnementale à long terme. Heureusement beaucoup de citoyens actifs innovent, des associations résistent. Des collectifs militent pour une créativité, une responsabilité de tous pour un humanisme écologique.
« Les indignés » se lèvent, comme Stéphane Hessel nous y a convié pour d’une part sauver tous les acquis du Conseil National de la Résistance (voir le très bon film sur le CNR « Les jours heureux »), d’autre part pour construire des projets d’avenir.
Pour moi, une culture très largement partagée des critères de développement durable intégré avec un pouvoir politique au service des étapes de ce développement durable intégré est la voie pour faire face à l’interdépendance et la complexité des choses, pour trouver les étapes réalistes et concrètes du local à l’européen, puis au niveau intercontinental.
Modestement mais sûrement le baromètre du développement durable peut initier à cette nécessaire culture partagée du développement durable.
- Mais avant :
- qu’est-ce que ce « baromètre du développement durable des communes » ?
- quel message ?
- quelle vision ?
1 – Qu’est-ce ?
Un questionnaire à quatre piliers (Économie, Solidarités, Environnement, Citoyennetés), qui indique clairement qu’il ne peut y avoir de démarche de développement durable sans cette prise en compte des quatre piliers.
Les questions sont concrètes, compréhensibles de tous. Les réponses en ligne des communes sont là pour concerner l’ensemble des habitants d’un territoire, des territoires….
Une visite du portail met en lumière les possibilités de ce concept « baromètre du développement durable ».
Il vous montre aussi les régions qui soutiennent le baromètre des communes comme PACA ou PDL, ou encore le département de l’Essonne.
Une nouveauté est la pépinière des baromètres soutenue par la Fondation Nicolas Hulot. Ainsi toutes les communes de France peuvent participer à cette lisibilité pour tous, de leur engagement pour le développement durable.
Enfin , nous avons tenu à ce que ce communiqué de presse se fasse à Quimper en Finistère puisque le Conseil Général du 29 est la première collectivité à soutenir la démarche individuelle par l’Agenda 21 finistérien et la démarche collective par le baromètre des communes.
2 – Quel message ?
En cette période pré-électorale, nous attendons des futurs élus une volonté déterminée pour impulser le développement durable de leur territoire avec la participation active des associations et des citoyens.
Nous espérons que l’ensemble du tissu associatif trouvera dans le questionnaire de quoi alimenter le débat pré-électoral, de quoi faire dans la complémentarité et la coopération entre associations.
Si chaque association décline un ou des aspects du développement durable, un collectif local pour le développement durable sera d’un apport beaucoup plus dynamique pour le territoire.
Nous leurs suggérons de se réunir autour du baromètre du développement durable pour s’accorder localement sur les grands axes à faire valoir localement.
Après les élections, nous les invitons à aller voir leur Maire élu (e) pour répondre au questionnaire et mettre les réponse en ligne. Le portail valorise les associations qui s’impliquent.
3 – Quelle vision ?
C’est Nicanor Perlas (La société civile : le troisième pouvoir) qui de mon point de vue, a très bien situé l’ensemble du processus pour faire du développement durable intégré du local au global.
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Au niveau de l’ensemble de la société, il situe trois dynamiques dominantes :
- le pouvoir économique dont l’essentiel est de faire des échanges monétaires.
- Le pouvoir de la société civile, pour qui le vivre ensemble, la qualité du bien vivre est la richesse essentielle. C’est ce qui donne sens à notre vie d’humains sur cette terre. Ce pouvoir milite pour les Biens Communs de l’Humanité, matériels et immatériels.
- Enfin le pouvoir politique et ses institutions qui se doivent de mettre en œuvre l’Intérêt Général. Parfois cet Intérêt général se calque sur celui du monde économique et son PIB( grande infrastructures…etc) ; parfois cet Intérêt Général s’oriente sur du qualitatif et le sens des solidarités.
La manière de poser le curseur entre quantitatif et qualitatif sont les choix quotidiens du pouvoir politique. Si aux tables de décisions, ou dans l’ombre seul le pouvoir économique a une légitimité, alors le pouvoir politique ne remplit pas son rôle, n’est pas garant du processus démocratique.
Pour Nicanor Perlas, ce sont des réunions tri-parties entre ces trois pouvoirs qui permettent de faire du développent durable intégré et donne au pouvoir politique sa pleine légitimité, celle de mener dans la transparence en lien avec les deux autres pouvoirs, les étapes de cette Transition nécessaire.
En proposant aux associations de s’investir dans le baromètre du développement durable, d’aller voir le pouvoir politique, nous leur disons, vous avez des choses à dire, à faire valoir, avec toute légitimité. Vous devriez pouvoir participer à des réunions tri-partie de votre territoire.
Exercer votre pouvoir culturel, n’attendez pas des deux autres pouvoirs de l’exercer, ne laisser plus le pouvoir économique tout dicter. Le pouvoir politique que nous élisons s’en portera mieux… notre démocratie aussi !
Armina Knibbe
Co-pilote du Pôle Baromètre
Réseau Cohérence
3 mars 2014